Resume: |
Le vocabulaire s’attachant à la prostituée occupe une grande
place dans les dictionnaires traitant de la langue populaire, des jargons et de
l’argot. Les premiers du genre ont été publiés dès la fin du XVI e siècle mais
c’est au XIX e siècle, où la prostitution est omniprésente que fleurissent
dictionnaires, glossaires et lexiques dus à Vidocq, Bruant, Delvau, Lorédan
Larchey, Taxil, Virmaître, Rigaud, Vallès, entre autres… Le XX e siècle
s’inscrit encore dans la tradition bordelière, que la victoire de l’abolitionnisme
en 1946 mettra du temps à endiguer.
Ni dictionnaire érotique, ni dictionnaire de la sexualité, cet
ouvrage traite de la prostitution. Mais ce vocabulaire, il faut en retrouver la
trace dans la littérature pour le dater, sinon l’attester, seulement pour la
part qui ne s’origine pas dans le langage oral.
Un foisonnement sémantique où la prostituée, si elle est
célébrée quand elle est jeune et désirable, est, en vieillissant, réduite à une
défroque, un rebut, un animal… Une inventivité verbale qui témoigne, dans ses
outrances, de la misogynie masculine, qu’elle soit inconsciente ou constitutive
de certaines sociétés machistes.
Plutôt que de donner à la suite tous les noms et
expressions relevant du domaine prostitutionnel, ce dictionnaire procède selon
un découpage en six rubriques thématiques dans lesquelles opère l’ordre
alphabétique : 1. la prostituée/le prostitué. 2. l’exercice de
la prostitution. 3. Le bordel et autres lieux de prostitution. 4. Le
client. 5. Le souteneur. 6. Les autres proxénètes.
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