Resume: |
De 1850 à 1950, la prostitution de la rue (le ruban, en argot, signifiant le trottoir) connut une période étrangement sublimée. Les filles qui, jusque-là, s'étaient faites discrètes et les proxénètes, toujours furtifs, revendiquèrent à grands cris leur état, en narguant effrontément la police. Ils revêtirent un véritable uniforme avec des codes stricts. Ils se tatouèrent fièrement, portant en bandoulière profession de foi et casier judiciaire. Ils fréquentèrent les aquariums, des cafés et bals spécifiques, de hauts lieux où se risquaient le bourgeois admiratif et son épouse frissonnante. On leur accorda des vertus essentielles, de courage, de sens de l'honneur et même... de fidélité ! Un témoignage social fort documenté. |