Ressources documentaires

Avec 1.500 maisons closes, l’Espagne est devenue la 3e destination mondiale du tourisme sexuel après les Pays-Bas et la Thaïlande. La prostitution, qui générerait 5 millions d’euros par jour dans le pays, n’est pas officiellement autorisée, sauf en Catalogne où, depuis 2002, une loi permet à certains établissements d’avoir un espace dédié aux prestations sexuelles. Il y en a 24 à Barcelone possédant cette licence.
Un Français dirige trois de ces établissements. Pour lui, il s’agit d’un business comme un autre, où les femmes venues chercher une vie meilleure sont réduites à l’état d’objet commercial, notées comme n’importe quel autre service. Il gère ses établissements avec des méthodes dignes de la nouvelle économie. Il a 50 employés et même un directeur marketing qui surveille les notes données aux femmes prostituées par les clients passés par leurs établissements et leurs commentaires.
Les soirs d’affluence, dans chaque établissement, il peut y avoir plus d’une soixantaine de clients. Des hommes de tous les âges, qui viennent seuls ou en groupe. La plupart sont Espagnols, mais il y a aussi des touristes ou des cadres d’entreprises en voyage d’affaires dans la région.
Mais, dans ses établissements, pour les femmes prostituées, originaires majoritairement d’Amérique latine, ce n’est pas simple car, dans le meilleur des cas, elles cachent leur activité à leurs proches, mais elles le vivent parfois comme un véritable calvaire.
Pour une heure, le client paie la somme à la personne prostituée qui reverse 50% du montant à la maison close pour la location de la chambre et garde le reste pour elle.
Même si le proxénétisme est interdit en Espagne, c’est légal car la maison close ne touche pas directement l’argent des clients.