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Soirée "Thema" sur le trafic des êtres humains, le plus rentable au
monde après les trafics de drogue et d'armes. De la prostitution à la
restauration en passant par la mendicité, de nombreux secteurs sont
alimentés par ces prospères réseaux de traite, au coeur même de l'union
européenne. A l'aide de deux reportages et d'un débat, "Thema" révèle
l'ampleur de cette activité criminelle.
- TRAFICS : Enquête
dans un "pays source" du trafic d'êtres humains, en particulier la
prostitution et la mendicité forcées, la Moldavie, un des Etats les plus
pauvres d'Europe. Le reportage donne la parole aux victimes et aux
acteurs de la lutte contre la traite des jeunes femmes et hommes. En
Moldavie, près de 700000 personnes, sur une population de 4,3 millions
d'habitants, ont déjà émigré dans l'espoir d'une vie meilleure. Et
beaucoup d'entre elles sont tombées entre les mains des mafias qui les
exploitent, en particulier en Russie, en Turquie, dans les Balkans ou
même aux Emirats Arabes Unies.
- A QUI PROFITE LE CRIME ? Chaque
année, 400000 personnes entreraient illégalement dans l'espace
Schengen, souvent grâce à des organisations criminelles. Ainsi, la
traite des êtres humains constituerait l'activité criminelle la plus
lucrative derrière les trafics d'armes et de drogue. Et les pays où ce
trafic génère le plus d'argent ne sont pas des Etats de non droit mais
des pays industrialisés, notamment des membres de l'Union européenne
comme le Royaume-Uni, la Belgique, la France ou l'Allemagne, qui
comptent un nombre croissant de cas d'exploitation sexuelle, de travail
forcé ou d'emploi de main d'oeuvre bon marché. Comment s'organise le
passage illégal des frontières, que risquent les migrants, qui sont les
trafiquants, à qui profite le crime ? Ce film lève le voile sur les
réseaux, les routes et l'organisation d'un trafic qui prospère sous nos
yeux.
-
Le débat animé par Daniel Leconte avec ses invités Nivedita Prasad
(association "Ban Ying", Berlin) et Richard Danziger (OMI, Genève)
aborde les différents types de trafics liés aux être humains : trafics
d'organes, d'enfants, de main d'oeuvre illégale, prostitution.
Concernant la prostitution, les intervenants prennent des positions
plutôt légalistes et ne souhaitent pas la répression du client, comme en
Suède, car selon eux les trafiquants sont alors plus difficiles à
démasquer et les clients ne peuvent venir en aide aux prostituées, comme
cela arrive parfois. |
Intervenant(s): |
"TRAFICS"
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ROTARU, Stella
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Organisation Internationale pour les Migrations (OMI)
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Lucia
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Assistante sociale
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Irina
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Victime de travail forcé et d'exploitation sexuelle
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CANTES, Nicoletta
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Psychologue - Médecins du Monde
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Policier moldave
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Ludmila
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Victime d'exploitation sexuelle
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Gorceag, Lilia
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Psychologue
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VIZDOGA, Ion
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Avocat des victimes de traite
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Antonina
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Victime d'exploitation sexuelle condamnée pour trafic d'êtres humains
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IANACHEVICI, Mariana
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Directrice ONG "Salvati Copii"
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Mihail
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Enfant victime de traite (mendicité)
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"A QUI PROFITE LE CRIME ?"
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HERST, Henk
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Enqûeteur Police fédérale (Belgique)
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VAN DER SYPT, Eric
|
Magistrat fédéral (Belgique)
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Henriette
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Ancienne esclave domestique
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Sans-papiers africain
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MURPHY, Steve
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Secrétaire général syndicat UCATT (Grande-Bretagne)
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LAWRENCE, Felicity
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Journaliste au "Guardian"
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DEBAT
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PRASAD, Nivedita
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ONG "Ban Ying", Berlin
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DANZIGER, Richard
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Organisation Internationale des Migrations, Berlin
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