Resume: |
La prostitution, " le plus vieux métier du monde ",
jamais reconnue comme un métier parmi d'autres : d'emblée nous voyons
la contradiction. Le sexe, la femme, l'argent, les trois ingrédients
sont réunis pour mobiliser les passions collectives. Quelle position la
République peut-elle adopter face à la prostitution ? Pour les uns,
l'amour vénal rime avec le désordre moral. Pour les autres, la
prostitution signe d'exploitation. Mais rien n'est si simple. Elle est
inévitable. Au refus de la prostitution s'opposent les tenants de sa
banalisation. L'insupportable, c'est le proxénète, pas la prostituée.
L'esclavagisme, par le libre commerce de son corps. Le proxénétisme doit
être refusé, poursuivi, éradiqué, tous s'accordent sur ce point.
Au-delà, à droite comme à gauche, parmi les féministes ou au sein des
églises, hier et aujourd'hui, personne ne s'accorde. D'où le désarroi de
la République. Pudeur aussi à l'égard d'un sujet loin des questions
politiques classiques. Réglementer, abolir, ou interdire ? Trois
positions, trois périodes historiques aussi, qui voient la République
tenter une option sans jamais pouvoir la mener jusqu'au bout.
Aujourd'hui au sein même de l'Europe les législations diffèrent, et la
question reste posée. |
Intervenant(s): |
Nom
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Qualité
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De Panafieu, Françoise
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Députée UMP - Maire du XVIIe arrdt de Paris
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Boutin, Christine
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Députée - Présidente du Forum des Républicains Sociaux
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Cochard, Jean-Pierre
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Président des Equipes d'action contre le proxénétisme
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Badinter, Elisabeth
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Philosophe
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Mamère, Noël
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Député Vert
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Richard, Marthe
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Ex-conseillère municipale de Paris
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Partenza, Gabrielle
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Auteur de "Putes d'appellation contrôlée"
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Colombani, Jean-Michel
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Commissaire divisionnaire - Office Central de la Répression de la Traite des Etres Humains
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