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Aux États-Unis, 300 000 mineurs sont victimes du trafic sexuel. Los Angeles (Californie) est la capitale de cet esclavage moderne, la plaque tournante de la prostitution des mineurs aux États-Unis. Sur les trottoirs d'East Hollywood, dans des appartements, mais aussi dans les motels de la ville, des milliers de filles sont prostituées sous la contrainte de proxénètes, souvent membres d'un gang, qui n'hésitent pas à les kidnapper, les droguer, les violer et les menacer avant de les obliger à vendre leur corps. Au sein de la police de Los Angeles, sous le commandement du sergent Muñoz, une vingtaine de policiers de terrain travaillent sous couverture. Policières en petites tenues qui font le trottoir ou officiers grimés en SDF, nous avons découvert les incroyables méthodes de cette brigade très spéciale. En Californie, les clients interpellés risquent 6 mois de prison et une amende de 1.000 US$. Pour le délit de prostitution, les personnes prostituées risquent, quant à elles, 1.000 US$ d’amende et plus de 40 heures de travaux d’intérêt général. Moins risquée que le trafic d'armes ou de stupéfiants, l'exploitation sexuelle des jeunes femmes mineures est particulièrement rentable pour les organisations criminelles : une « victime » rapporte entre 150 000 et 200 000 US$ par an. Pour lutter contre ce fléau, une brigade spécialisée dans le trafic d'êtres humains (Human Trafficking Unit – LAPD) et dirigée par Aaron Korth, coordonne soixante agences dans le seul comté de Los Angeles. Depuis 2015, elle a déjà porté secours à des centaines d'enfants victimes de prostitution. En 2018, les policiers de la brigade ont traité 76 cas de mineurs exploités et ont résolu 40 affaires.