Dans
une Amérique puritaine, Las Vegas, surnommée Sin City (la ville du péché), fait
figure d’oasis où tout ou presque est permis. A l’ombre des tables de jeux, des
milliers de jeunes femmes se dandinent dans des bars sulfureux ou des casinos
aux croupières dévêtues. Des fêtes extravagantes aux dizaines de clubs de
striptease, qui sont ces danseuses de trottoir, de bars ou de clubs de
strip-tease ?
Dans
des cercles dessinés sur le sol des grands boulevards de Las Vegas, places
octroyées quotidiennement par la municipalité, des femmes très peu habillées se
trémoussent en alpaguant les passants et proposant d’être prises en photos en
échange de quelques billets. Un
patron de casinos a « allégé » l’uniforme des croupières et les font
danser sur les tables. Le but est « d’attiser les émotions des joueurs en
créant un climat d’excitation propice au jeu ». Le salaire dépend des
pourboires des clients.
Mais
certaines se retrouvent prises au piège de cet argent en apparence facile. Dans
ce mirage perdu dans le désert où les repères volent en éclats, certaines vont
beaucoup plus loin que danser sur un bar. Une quarantaine de clubs de
striptease emploient des pole-danseuses. Les clients leur lancent des billets
par terre ou les glissent dans la lingerie, entre les seins ou les dents des
jeunes femmes. L’autre partie de leur travail, ce sont les danse-contacts. Le
temps d’une chanson, la stripteaseuse ondule sur le client. Ce dernier est
autorisé à l’effleurer. Même si la prostitution est illégale à Las Vegas, le
client peut en obtenir davantage grâce à des alcôves installées près de la
scène.
L’exploitation
du corps des femmes génère à Las Vegas 8 milliards de dollars chaque année.
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