Siège d'une importante administration de l'occupant allemand et lieu de passage pour de nombreux soldats, la capitale belge voit son nombre de prostituées fortement augmenté pendant les quatre années de l'occupation. Le monde prostitutionnel est profondément bouleversé. Pour les dirigeants allemands la prostitution est jugée d'un côté dangereuse pour la santé physique mais d'un autre côté nécessaire pour la santé psychique. L'approche pragmatique de l'administration allemande choque la société belge. Dans le contexte de l'occupation, la prostituée est considérée comme doublement traître sur le plan moral et sur le plan patriotique.
Crime, Histoire et Société/Crime, History and Society, Vol.7, N°1 (2003), pp. 5-42 |